30 janvier 2007

Les Mardis de la Comtesse - L'Art de flatter

Si vous voulez flatter une dame, admirez son charme toujours comme s'il était naturel et ne résultant d'aucun apprêt. N'ayez pas l'air de lui dire : "Vous vous êtes donné beaucoup de peine pour vous faire jolie, mais vous avez réussi."

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29 janvier 2007

Le Rayon Vert

C'est une lumière verte que l'on peut observer, pendant une ou deux secondes, au-dessus du soleil lorsqu'il se couche, quand les conditions météorologiques s'y prêtent. La première fois que j'en ai entendu parler, j'ai cru qu'il s'agissait d'une légende. Ensuite, j'ai su, de source sure, que c'était vrai, mais je ne l'avais jamais vu. J'imaginais une lueur verdâtre, à peine perceptible. Erreur ! L'animation présentée sur le site de l'APOD (Astronomy Picture Of the Day), nous montre une lueur d'un incroyable vert vif !!!
Surprenante aussi la couche de nuages visible sur la photo, aussi bien au-dessus qu'au-dessous du soleil. J'imaginais qu'il fallait un ciel dégagé pour assister à cela...

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Squatters

Les Pluches, ce blog est un blog privé, et sérieux, et vous n'avez rien à faire ici ! Vous êtes priés de vider les lieux au plus vite.

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28 janvier 2007

????!!!!

tu vois quelque chose ?


non !

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24 janvier 2007

Théâtre de Cour

Il n'est jamais trop tard pour parler des choses intéressantes, comme, par exemple, du catalogue de l'exposition Théâtre de Cour - Les Spectacles à Fontainebleau au XVIIIe siècle, qui a eu lieu l'hiver dernier (2005-2006) au château de Fontainebleau, et que, malheureusement, je n'ai pas trouvé le temps d'aller visiter. A l'époque, j'avais cherché le catalogue, assez mal, certainement, car sans succès, et je viens de le trouver, par l'effet de ce hasard qui fait si bien les choses...
Si vous vous intéressez aux spectacles du XVIIIe siècle, c'est un must, car il est bourré de documents peu connus ou inédits (photos de décors de scène, de costumes), d'informations... On y apprend à peu près tout de l'organisation des spectacles, des habitudes de la Cour, et des oeuvres données à Fontainebleau à travers tous le XVIIIe siècle.
C'est un joli voyage dans le temps, à savourer en écoutant les opéras de Rameau, Grétry et Piccini...
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Théâtre de Cour : Les spectacles à Fontainebleau au XVIIIe siècle
sous la direction de Vincent Droguet & Marc-Henri Jordan
Éditions de la RMN, Paris, 2005, 120p.
ISBN 2-7118-4886-8.

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23 janvier 2007

Les Mardis de la Comtesse - Les Gens trop riches III

NE VOUS FAITES JAMAIS "REMORQUER"
"La principale occupation des gens trop riches consiste à étaler leur richesse. Pour cela, ils ont besoin d'un certain nombre de concours. Il leur faut des figurants pour la comédie qu'ils donnent. Si vous montrez quelque intérêt à leur façon d'être, de vivre ou de se comporter, si vous paraissez attentif à leur prestige, ils s'empresseront auprès de vous, vous combleront de leurs démonstrations et découvriront mille procédés pour vous être agréables. Vous serez éblouis par leur amabilité et par la sincérité apparente de leur attachement. Car ils ne pourront plus se passer de vous : ils vous montreront partout et plus vous 'laisserez faire', plus ils multiplieront pour vous les douceurs de la vie.
Du reste, ils s'appliqueront, sous votre couvert, à conquérir vos relations, lesquelles n'ignorent, soyez-en sûr, aucune des faveurs dont vous êtes l'objet. Vous servirez ainsi d'amorce. Comment les autres pourraient-ils ne pas envier le bonheur que ces fastueux amis vous ont créé ? On parlera de votre chance - ce qui déjà ne sera pas de votre goût - et l'on parlera aussi, - qui sait ? - de votre parasitisme.
[...]
Le jour viendra donc où il vous faudra rompre. Et alors vous aurez contre vous toute la haine que recèle la vanité blessée. Cette haine est très dangereuse, surtout lorsqu'elle a l'appoint de la fortune à laquelle beaucoup d'esprits faibles accordent un immense prestige."
Comtesse de Gencé, Les relations mondaines.

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19 janvier 2007

Sillage de la Reine

Sillage de la Reine, tel est le nom du parfum dit "de Marie-Antoinette", que l'on peut trouver à la boutique du Château de Versailles à des prix prohibitifs( *** ).
J'ai tout d'abord été enthousiasmée, pensant qu'il s'agissait de la recette d'un parfum de la Reine qu'on aurait retrouvée et recomposée, mais rien de cela. Il s'agit seulement d'une sorte de reconstitution imaginaire, romantique, faite sur la base de fragrances que la reine, en ce siècle-là, eût pu porter. C'est un peu comme si l'on essayait de refaire un morceau de musique d'époque à partir de la description du style du compositeur et d'impressions laissées par les auditeurs. Tout ce que l'on sait du parfum de Marie-Antoinette, c'est qu'il était fruité, capiteux et fleuri. Sur cette base, la palette olfactive est extrêmement large et on a toutes les chances que ce parfum ne ressemble en rien à ce que la reine portait, mais peu importe ! Effet garanti, quand vous déclarerez négligemment : "Je porte Sillage de la Reine !", surtout si vous ajoutez que vous possédez la version numérotée, celle du flacon en cristal de Baccarat !
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(***) Comme il se doit, car, s'il est un endroit où la moindre babiole en résine coûte une fortune, c'est bien dans les boutiques de la Réunion des Musées Nationaux qui ont parfaitement compris qu'ils vendent le prestige du passé, et que le snobisme des uns et l'amour de l'histoire des autres n'ont guère de limites, surtout financières. Alors un parfum haut de gamme, vous imaginez ! Comparés au Sillage, la plupart des parfums haute couture font figure d'eau de toilette bon marché.

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Sillage

"Sillage" est un terme de parfumerie.
Le bouquet du parfum se déploie en trois temps : il y a d'abord les notes de tête, celles des fragrances les plus volatiles que l'on perçoit les premières, puis les notes de coeur, qui s'exhalent ensuite, et forment comme le "corps" du parfum, et enfin le sillage, composé des essences les plus lourdes, celles qui persistent quand tout a passé.
Sillage de la Reine, c'est assez bien trouvé.

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16 janvier 2007

Les Mardis de la Comtesse - Les Gens trop riches II

"D'une façon générale, ne comptez pas entretenir des relations continues avec des gens trop riches, car, entre autres risques, je vous signale les suivants :
1° - Vous leur déplairez vite si vous ne consentez pas à les idolâtrer pour leur factice supériorité et à vous asservir devant eux ;
2° - Ils vous importuneront sans cesse et vous associeront à la mésestime dont ils sont l'objet à cause de leur vanité encombrante. Ils éloigneront de vous les vrais amis, les relations agréables et utiles."
Comtesse de Gencé, Les relations mondaines.

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12 janvier 2007

Réalisme

"Eh ! Réalisme maudit, voudrais-tu par hasard, me produire une illusion telle que je me figure que j'assiste en réalité au spectacle que tu prétends m'offrir ? C'est la cruelle réalité des objets que je fuis quand je me réfugie dans les sphères de la création d'art."
Eugène Delacroix

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09 janvier 2007

Les Mardis de la Comtesse - Les Gens trop riches I

"C'est quand on est riche qu'on a du mérite à être modeste. Les gens trop riches ne sont pas ceux qui possèdent trop de biens, mais ceux qui prétendent tirer trop d'effet du bien qu'ils possèdent.
[...]
Les gens trop riches ont donc peu d'amis ou, du moins, peu d'amis sincères. Ils ne manquent pas de courtisans, c'est-à-dire d'amis intéressés que n'éloignent pas leurs affectations ni leur vanité. Les gens sérieux et qui se respectent, bien que beaucoup plus modestes, n'exposent pas leur amour-propre aux humiliations ni aux dédains.
Il ne reste auprès des gens trop riches que les gens incapables de se passer d'eux. Si vous y restez vous-même par complaisance, on ne s'expliquera votre assiduité que du fait d'une naïveté ou d'une cupidité également condamnables..."
Comtesse de Gencé, Les relations mondaines.

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Glamblamblam :
Aujourd'hui, on remplacera toutefois "trop riches" par "vaguement célèbres". L'objet de toute les convoitises étant de nos jours moins la richesse que la célébrité facile et immédiate, même petite et de mauvaise qualité. Ceci dit, la race du flatteur ramasse-miettes n'a pas disparu et a encore un bel avenir.

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07 janvier 2007

Blam ! Droit dans la Grande Muraille !

Comme le disent les Chinois, un Chinois qui ne vient pas sur la Grande muraille n’est pas un brave et un Chinois qui vient sur la Grande muraille conquiert la "bravitude".

Ségolène en Chine.
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Glam Blam Blam, qui éprouve une réelle fascination pour le barbarisme, le néologisme et autres nigauderies, ne pouvait pas manquer cette perle, qui, par ailleurs, nous prouve que si le Chinois sur la muraille conquiert la bravitude, il n'en va pas de même du Français ou de la Française qui semble, lui ou elle, y développer seulement une forme aiguë de ridiculitude.
Le thème nous amène à celui des fameuses "petites phrases", raison de vivre de ces deux espèces qui, dans notre pays, vivent en une telle symbiose qu'elles finissent souvent par faire des petits ensemble, je veux parler du politicien et du journaliste.
Le journaliste, qui ne s'intéresse pas à la politique au point d'essayer de la comprendre et de la traiter de manière sérieuse, se raccroche au plus facile, c'est-à-dire à de petits bouts de phrases que le politicien doit donc lui fournir en permanence s'il veut avoir une chance que l'on parle de lui au JT. C'est la petite phrase, et non son programme, qui sort le politicien de son néant médiatique et lui donne sa visibilité. Qui aurait aperçu Ségolène, minuscule en haut de la Muraille, si elle n'avait pas lâché cette énormitude ?
La petite phrase doit avoir une seule qualité : surprendre. Il n'est pas nécessaire qu'elle soit intelligente ou brillante, mais il faut absolument qu'on la remarque. On me dira, et avec raison, que le néologisme est le degré zéro de l'invention littéraire, mais il fait peuple. L'ancienne génération, plus lettrée que la nouvelle, préférait l'archaïsme qui avait au moins l'avantage de dépoussiérer un peu quelques expressions oubliées : "Vous êtes un jocrisse, monsieur !"
Comme de nos jours montrer sa culture choque davantage que d'exhiber ses fesses siliconées, le politicien moderne évite les mots savants et privilégie les formules choc et imagées et parle, par exemple, de nettoyer les banlieues au Kärcher, ou, au contraire, tente quelques expressions branchées pour faire djeuns.
Jeux de mots, barbarismes, argot, peu importe le moyen employé, la petite phrase est le sésame qui donne accès aux médias, et seul compte le résultat.

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02 janvier 2007

Les Mardis de la Comtesse - Les Salons politiques II

Dans le monde on déteste les braillards et les gens fougueux, irascibles. Dans la politique, on a des égards pour tout ce qu'on redoute. Se faire redouter y vaut presque mieux que se faire aimer, précisément parce qu'on y envisage toujours la lutte probable. L'influence s'y acquiert non pas par les moyens dont on fait preuve, mais par ceux que l'on fait supposer. On y vit souvent dans le fictif, dans le possible, ce qui donne lieu à toutes les comédies et à tous les "bluffs."
Comtesse de Gencé, Les relations mondaines - comment on les crée, comment on les garde, comment on s'en sert.

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01 janvier 2007

2007 : que la magie soit !



Un peu de chamanisme artistique pour commencer l'année sous d'heureux auspices.
Que la magie et l'esprit viennent réanimer ce vieux monde qui crève, étouffé par son cynisme et sa rapacité.
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Œuvre : Alice, de Pascale Marthine Tayou, Galleria Continua, FIAC 2006.
Photographie : Glam Blam Blam

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